Cendrillon a-t-elle été victime de recel successoral ?
Hansel et Gretel pourraient-ils être poursuivis pour le meurtre de la sorcière ?
Blanche Neige a-t-elle subi une agression sexuelle ?
Le père de Peau d’âne ne peut-il être mis en cause pour inceste ?
Le chat botté n’est-il pas l’auteur d’une suite d’escroqueries ?
Drôles de questions à propos de contes que tous les enfants connaissent. Pourtant, ce sont les problématiques que les élèves de DGEMC (Droit et Grands Enjeux du Monde Contemporain) ont fait
émerger de l’analyse juridique de ces comptines. Afin de terminer leur année de découverte du Droit, ils ont été invité à mobiliser leurs connaissances pour qualifier tous les délits et les crimes qui
parsèment ces textes. Au bout du travail, la surprise est de taille. Peu de contes de Charles Perreau ou des frères Grimm échappent à l’analyse. Probablement s’agissait-il à l’époque de transmettre des
règles et de poser des interdits en passant par des histoires. On peut s’étonner que nous lisions encore à des tout petits ces scènes empreintes parfois de violence et de cruauté. En revanche, dans
leur travail, les élèves ont bien mesuré combien la protection des enfants est aujourd’hui encadrée
par un ensemble de règles qui, visiblement, manquaient au 17 ème.
Cette activité s’inspire d’un travail identique proposé par le grand juriste belge François OST dans un ouvrage intitulé « Si le droit m’était conté » (Dalloz, 2019). Nos élèves ont rendu un travail fouillé de qualité, qu’ils en soient remerciés.
A noter : une des équipes est parvenue à incriminer la mère du Petit Chaperon Rouge pour n’avoir pas respecté ses obligations de protection…